Créer une ouverture c'est créer un passage entre deux mondes, pour les regards, les esprits, comme pour les corps. Pour la lumière.
Les critères qui sont aujourd'hui devenus des critères esthétiques, étaient, au temps d'avant le ciment, des critères de bon sens et les garanties de la bonne tenue mécanique des édifices en pierre.
Cherchez un "coup de sabre" dans ce mur du 11ème siècle, vous n'en trouverez pas. Pourtant les pierres sont petites.
Car lorsqu'il y en a c'est une faiblesse. Si parfois le bâtisseur se permettait, par fantaisie, de faire un "coup de sabre" apparent, c'est qu'il était compensé par une boutisse, ou un autre moyen d'assurer la solidité de son travail.
Les "bigoudènes" ou "chandelles" sont des pierres plus hautes que larges, posées verticalement. C'était une façon de signaler que le commanditaire ne payait pas souvent un coup à boire. Les murs étant vus de tous, c'est une pratique à proscrire, une mauvaise publicité.
Les enduits à pierre vue avaient pour but de dresser la surface des murs, afin de favoriser l'écoulement de l'eau de pluie.